Social, pourquoi c’est social? Par exemple avec Chaumont, avec les petites boîtes. Parce que avec le graphisme, si on fait par exemple de la publicité, on a ce privilège d’avoir cette espace en ville dans la rue, en hauteur, que les gens doivent voir, ils sont attaqués par ça. Ce n’est pas une critique, comme créateurs nous avons cette position privilégiée, nous pouvons faire quelque chose et que les autres doivent avaler. Ils sont confrontés avec ça. C’est là (dans la rue) mais c’est aussi des choses qu’on prends en main, on y est confronté si on prend un journal ou de la publicité dans les boîtes aux lettres, et ça c’est quelque chose qui est un privilège, et nous croyons qu’il ne faut pas travailler seulement hiérarchiquement, il faut trouver des moyens pour casser cette hiérarchie. Je trouve ça bien qu’il y ai des grandes affiches, je suis humain, c’est normal de trouver ça cool une grande affiche. Mais je crois qu’il faut trouver des possibilités de rendre ça accessible et de parler au même niveau aux gens, et il faut réaliser par exemple, on peut imprimer une super affiche pour 3000€ avec 5 couches, une vraie valeur, mais c’est envoyer à une personne qui par hasard dans lemailing list de Bretigny car elle habite a Bretigny, mais normalement elle va pas recevoir gratuitement une affiche qui n’est pas une affiche publicitaire seulement, car l’affiche normalement est affiché et le flyer imprimé en quadrichromie en papier glacé. Et on veut jouer avec les proportions, parce que si on dit affiche c’est pour Times Square ou parcourt à Paris, les gens voit en l’air de la pub, de la pub, de la pub, et les flyers c’est dans la rue et tout ce qui est pour toi c’est moche, quand c’est dans la boîte aux lettres c’est moche. On veut détruire ça, on veut donner des choses. Avec les boites rouges (à Chaumont) tout le monde peut toucher, changer la communication eux même, ça c’est quelques choses de social je crois. Mais je ne veuxpas jouer en bas, je veux jouer en haut, partout et avec tout le monde.
Oui le modernisme, oui.
Phillipe MillotEt votre définition du modernisme?
Phillipe MillotAh, bien sur. C’est un bon argument de dire que ce n’est pas
un travail personnel, on ne peut pas tuer soit même au travail, c’est
nous qui travaillons, ici, il y’a toujours quelques chose de personnel,
mais l’idée est d’avoir d’autres projets. On a pas beaucoup de projet,
on a plutôt des projets en long terme. Pour pouvoir travailler sur ces
projets, de pouvoir investir des recherches, pour pouvoir investir des
développements et réagir aux changement qui viennent aussi dans les
projets en cours.
Pour moi le modernisme ça à l’air d’être quelque chose de léger, et
ça je trouve bien de ne pas penser qu’il faut faire comme ça car dans
la tradition on a fait ça comme ca. Par contre c’est bien de connaitre
la tradition car eux aussi ils ont fait à l’époque comme il faut faire à
ce moment, comme Johnston dans le London Underground l’as fait à
l’époque comme ça, maintenant on ne peut plus faire comme ça, mais
à l’époque de travailler avec un caractère grotesque c’était faut faire
underground, en bas sinon c’est cimetière.
Je crois que ça deviens comme ça car on veut travailler vite, on veut que les gens comprennent, par exemple pour le musée (de Francfort), le musée a une une histoire de présentation de nouvelles identités, ils ont eu 4 présentations de nouvelles identités, et nous on leur a dit vous nous donnez ce boulot là et on va pas fair une présentation après vous décidez si vous nous prenez ou pas si vous nous choisissez et vous dites oui maintenant, et on commence tout de suite mais on va pas faire de présentation et ensuite vous vous décidez, vous dites maintenant, oui ou non et après commence tout de suite. Et ils ont dit oui, et on été déjà dans l’accueil, ils ont eu du scotch et du marker, on a vu ça comme matériel qu’ils avaient et on a commencé tout de suite, la même heure de travaux, et a cause de ça on a pas voulu retourner au bureau, penser à ce qu’il faut faire, car eux on eu un problème avec l’identité visuelle et il faut régir tout de suite. Il fallait leurs donner la confiance que quelque chose se passe maintenant pour eux. Et pour moi la decadence ce n’est pas de montrer quelques chose et que l’on fait beaucoup et beaucoup, ce n’est pas la decadence mais on peut faire quelque chose qui n’en a pas a pas besoin peut être? Pour moi c’est ça c’est la decadence, c’est de d’avoir la liberté de faire quelque chose qu’une autre personne peut penser que c’est trop. mais je m’en fou. C’est un peu l’idée de décadence. Mais ce mot décadence je ne l’ai jamais eu dans ma tête quand je travaillais c’est venu quand j’ai vu ce film et là je me rendais compte que c’est aussi une façon d’avoir de la liberté.
Ce résultat là c’était parce que la situation étaient comme ça. C’est le résultat là. Bien sur j’essaye d’économiser mes moyens, mon énergie, non mai je dois réfléchir, à Francfort par exemple une recherche n’était pas très importante car je connaissais déjà la ville, j’ai fais mes études dans une ville à côté de Francfort donc je connaissais. Mais à Zurich il faut être là ou en Corée du Sud il faut y aller, il faut voir, il faut être là pour regarder des choses, pour boire un verre, il faut rencontrer de gens. Il faut faire comme ca, comme ca ce n’est pas tout de suite un résultat. Ce n’est pas toujours comme ça mais quand on est assez nourri comme lorsque l’on est plein d’informations là on peut travailler, et là si on a assez de chose dedans on a assez pour travailler. Comme l’idée de la géométrie en Suisse quand on peut travailler contre ou avec, ce que ça veut dire d’être dans un pays, dans une culture avec cette cathédrale de géométrie.